Oscar Hove est revenu d’un voyage au Japon fasciné, en particulier par les masques du théâtre Nô au point de les tatouer, peau après peau, dans son studio de Barcelone. En y ajoutant une pointe de son âme méditerranéenne. Dans le théâtre NÔ, l’acteur, par des mouvements de tête étudiés jouent avec la lumière et les ombres pour exprimer les émotions et la complexité de l’âme humaine. Sous les doigts du tatoueur Oscar Hove, les ruptures, les fissures, les sourires énigmatiques tracés sur les masques tatoués affichent des sensations de façon plus frontale et parlent des mêmes mystères.
Les débuts
J’ai commencé le tatouage à l’été 2011, mais j’ai toujours été lié au monde de l’art. Je suis passé du graffiti à la peinture, au graphisme, à la vidéo, … J’ai toujours été très curieux.
Le Japon m’a captivé. Dans les moindres détails, où que je pose les yeux, j’ai toujours trouvé quelque chose qui me séduisait. Je suis revenu de là complètement amoureux.
Le besoin de symboles
Les masques de théâtre Nô sont une muse et je pense que c’est assez irrationnel. Je ne pourrais pas expliquer à 100% pourquoi, mais je suis hypnotisé à chaque fois que je les regarde. Vous pouvez les admirer et apprécier leur expression, leurs formes, et en même temps laisser votre imagination s’envoler en pensant à ce que ces masques cachent ou révèlent, ce qu’il y a derrière, quelle est l’histoire cachée. Je suis de ceux qui cherchent des symboles et des codes partout. Et comme je l’ai dit à d’autres occasions, je pense que tous les masques que je dessine ont une vie propre, un esprit avec lequel nous pouvons communiquer si nous nous connectons. Alors oui, « dans ma petite folie personnelle », il y a une dimension symbolique et spirituelle dans mes tatouages.
Un mélange d’âme espagnole et d’art japonais
C’est quelque chose qui ne peut pas être évité, j’ai été élevé dans la culture espagnole, l’école, la télévision, la presse, … font partie de ces nombreuses influences qui vous bombardent quand vous êtes enfant. Barcelone a toujours été une ville tournée vers le design. Et je ne nie rien de tout ça, au contraire. Je dis toujours que je ne fais pas de tatouage japonais, je m’en suis seulement inspiré, mais mon art est méditerranéen. Fabriqué à Barcelone.
Le choix d’un tatouage
Je dessine pratiquement tous les jours, et dans ce sens, mes réalisations reflètent mes états d’âmes. Ces dessins, je les montre plus tard à mes clients, et ce sont eux qui sélectionnent quel dessin ils veulent se voir tatouer, j’essaie de ne rien influencer. Je suis sûr que beaucoup se laisseraient guider par mon avis mais la plupart des gens sont attirés par quelque chose en particulier, une émotion qui se dégage, un détail.
http://www.oscarhove.com
Par Jemina Boraccino
Photos : Oscar Hove