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Rencontres de l'art

La Chine vaporeuse et connectée de Teresa Eng.

par Jemina Boraccino 07/06/2018
07/06/2018

Teresa Eng est une photographe sino-canadienne basée à Londres dont nous avons découvert le travail lors de sa sélection au dernier festival international de mode et de photographie d’Hyères. Ses images nous entrainent en Chine, en quête de ses racines mais aussi et surtout à la rencontre de la génération connectée et de ses codes planétaires.

 

© Teresa Eng – China Dream

 

Teresa Eng a intitulé son projet photographique en Chine « China Dream » comme le slogan politique popularisé par le président Xi Jinping. Pour autant, il n’est pas question ici de grandeur nationale ou de puissance économique, mais de la rencontre entre une artiste et le pays racine de sa famille. Teresa Eng est née à Vancouver en 1977 au sein d’une famille qui a quitté la Chine avant la révolution culturelle pour Hong-Kong puis le Canada. Quand elle commence sa résidence artistique, à Xiamen, dans le sud-est de la Chine, c’est la première fois qu’elle y met les pieds. Elle raconte : « Je ne parle pas mandarin, j’avais donc des assistants interprètes qui m’accompagnaient et j’avoue avoir apprécié ce sentiment de « Lost in translation ». Pour moi aller en Chine, c’est explorer mon identité. Je fais partie de la seconde génération, née et élevée au Canada. J’ai peu à peu exploré un héritage par le sang. » Avec « China Dream », la photographe nous entraîne dans une série photo à la beauté tantôt diaphane, tantôt brute et qui bascule en un cliché de la distance à l’intime. Les racines de Teresa Eng sont chinoises mais elle est avant tout une femme ancrée dans le monde – Asie – Amérique du nord – Europe – cela lui donne une liberté de regard sur le pays. Regard dans lequel on ressent parfaitement que la Chine traditionnelle n’est jamais loin de s’effacer devant la modernité.

 

© Teresa Eng – China Dream

 

© Teresa Eng – China Dream

 

Teresa Eng vit deux résidences artistiques en Chine, en 2013 et 2015. Dans sa série Self/Portrait, débutée deux ans avant « China Dream », il n’est pas du tout question de racines mais d’une universalité préoccupée. A Chongqing, Teresa Eng photographie la jeunesse chinoise à la sortie d’un grand centre commercial. Elle compose un diptyque : un portrait serré pris sur l’instant et une photo d’un selfie enregistré dans le smartphone du modèle. Lors de notre entretien Teresa Eng nous a confié ressentir une certaine anxiété par rapport à l’effet des nouvelles technologies sur nos sociétés : « Il y a eu tellement de changement sur comment on se voit nous-mêmes et comment on regarde les autres avec internet. Tous ces jeunes gens ont une compréhension absolue de la technologie numérique et s’expriment au moyen du selfie. Je cherche à comprendre comment cela nous impact ». Le selfie avec lequel on cherche à montrer comment on veut être vu est-il s’y différent de qui on est vraiment ? Ce qu’il y a de particulièrement intéressant dans la série Self/Portrait de Teresa Eng c’est que finalement, elle aurait pu être réalisée à peu près partout dans le monde. Au-delà des cultures, des pays et des régimes politiques, la technologie numérique et ses codes réunit les jeunes gens du Canada à la France, jusqu’à la Chine. Le selfie nous ramène à notre image et à notre époque. A une certaine uniformité du monde ?

Teresa Eng porte un regard sur la société d’aujourd’hui, mais toujours avec cette sensibilité vaporeuse, un peu vague à l’âme. Un doux spleen à la fois troublant et étrangement apaisant.

 

© Teresa Eng – Self/Portrait

 

© Teresa Eng – Self/Portrait

Par Jemina Boraccino

 

 

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